Synthèse : Avez-vous des idées et des propositions pour lutter contre l’abstention ?
13 contributeurs différents se sont exprimés sur cette question, ou plutôt sur l’abstention elle-même, sur le site Usbek&Rica.
Près de la moitié des participants se sont accordées pour dire que l’abstention n’était pas une menace pour la démocratie mais plutôt le symptôme d’une démocratie éloignée des aspirations des citoyens.
Certains, un bon tiers, se sont mêmes accordés sur le fait que l’abstention était, en définitive, la solution pour résoudre cette démocratie défaillante, le vote étant perçu comme le support illégitime d’un système moribond. L’abstention devient donc un acte citoyen, pour eux.
Certains ont essayé d’expliquer l’augmentation de l’abstention en France. La faute est tantôt rejetée sur les hommes politiques qui se répètent en lieu et place de se renouveler, ceci afin de reproduire les mêmes inégalités, tantôt sur les citoyens eux-mêmes, présentés comme des êtres amorphes, englués dans un consumérisme mortifère qui les poussent à de la passivité. « On ne saurait faire boire un âne qui n’a pas soif », d’après un participant.
Parmi les propositions concrètes avancées :
-La prise en compte du vote blanc a été la plus plébiscitée. Une participante a même appelé à le rendre contraignant, dans le sens qu’il puisse annuler l’élection si jamais il obtient la majorité du vote exprimé. Il faut lui permettre d’être le vecteur du mécontentement de la population.
-L’éducation dès le plus jeune âge est arrivée en deuxième position. Il faut entamer une révolution culturelle pour que l’on nous apprenne à réfléchir par nous-mêmes plutôt que de perpétuer le monde hiérarchisé : parents, profs, puis patrons, qui commandent et qui n’incitent pas à participer à la décision. Autrement, une certaine passivité s’installe.
-Il convient de changer nos représentants politiques. Pour ce faire, une participante estime qu’il faut rédiger une fiche de poste avec les qualités et les compétences requises pour être candidat, ainsi que de présenter un programme, plutôt qu’une personne.
-Enfin, il faudrait une meilleure communication de la part des hommes politiques pour que le citoyen comprenne son action, ou une meilleure communication entre les citoyens eux-mêmes pour qu’ils échangent sur les sujets d’actualités. Un participant a appelé à rendre les lieux de vote plus conviviaux, avec des collations, pour que le vote devienne une fête et qu’il participe à renouer avec son voisin.